Méfiez vous des apparences...

Ils ne sont pas à moi, fiction sans violence, juste un peu étrange

Memories consume
Like opening the wound
I'm picking me apart again
You all assume
I'm safe here in my room
Unless I try to start again

Comment exprimer tous ces sentiments qui me bouffent de l’intérieur…
Dans mon monde je suis seul
Seul face aux démons qui hantent mon esprit
Je suis seul
Dans un perpétuel recommencement…
Ici, c’est survire ou se laisser crever
Il n’y a pas d’autre choix
Ici tout le monde se bouffe
Amis, ennemis, neutres…
Tout le monde se haïs
Tout le monde voudrait crever le plus vite possible
Ce lieu est un jeu…
Nous ne sommes pas ce que l’on pourrait appeler privilégiés…
Nous sommes ce que nous nommons victimes…
Nous nageons tous dans les ténèbres
Nos visages ne sont que des ombres
Mais la souffrance de nos âmes se reflètent sur la faible lumière
Seule lumière…Celle de nos cœurs en peine…

Et ces voix…Ces voix…
Cette envie de hurler, mais ici personne ne peut vous entendre
Même l’enfer doit être plus beau à voir
Ici tout n’est que cadavre, désespoir, rage, haine
Ici tout le monde crève…lentement…
Dans des gémissements de souffrances
Quand votre silence se fait tout reprends
Vous n’êtes même plus un souvenir
Ici le bonheur que vous pourriez connaître n’est qu’illusion
Ici nous ne sommes pas dans la réalité
Ici…
Nous sommes dans l’inconscient de l’homme
Ici, nous vivons cette souffrance
Celle qui nous brûle le cœur
Et réduit nos espoirs en cendre
Ce monde est un chaos…
Un lieu remplit d’âme errante
Ne trouvant pas la sortie de cette horreur
Ceci n’est pas un cauchemar…
Ceci…
Est moi…

Je vais vous présenter moi,
Moi, qui je suis
Enfin la personne qui m’incarne sur terre
Moi, je suis une conscience en quelque sorte
Je ne peux pas intervenir sur ses actions physiques
Je peux juste lui parler
Lui m’entend mais fait comme si il ne se passait rien
Lui reste avec ses amis
Il a toujours le sourire aux lèvres
Il rie de tout, il protège ses proches
Il tient à eux, cela en serait presque touchant
Mais ce sentiment, lui seul peu le connaître
Je n’en ai pas l’occasion, car moi
J’apparais quand il est seul
Quand il devient faible
Seul…Quand il se sent abandonné
Quand je peux le torturer
Il ne peut rien faire
Je disparais quand j’en ai envie…
Si je le souhaitais je pourrais ne jamais disparaître
Je pourrais pourrir sa carrière
Car lui…
Lui il est célèbre, c’est un jeune batteur plein de talent…
Idolâtré par tous, copié
Il est un modèle pour beaucoup de ses fans
Moi tout le monde m’ignore
Sauf lui
Je suis un anonyme
Sauf pour lui
Je le ronge, je le pourris
Je m’amuse à le décomposer
Que puis-je vous inspirer
Pitié ? Dégoût ?
Pour moi, vous êtes stupide…
Vous vous fichez de mon avis
Vous ne me connaissez pas…
Sachez que je prends mon pied
En vous traitant comme de simples spectateurs
Certes…J’en suis fière…
Je suis un parasite…
Je pourrais devenir…
Plus puissant…
Sachez que chaque mot que vous prononcerez, je l’entendrais
Sachez que si vous dévoilez vos peines et vos faiblesses…
Je pourrais venir…
Et à votre tour vous pourrir…

Tiens…
Il vient de rentrer chez lui
Quel horreur ce sourire…

Bonsoir Kai ? Tu as passé une bonne journée ?

Tu peux pas me foutre la paix un peu !!

Huum…Je crois que cela est impossible
Tu es fatigué il me semble…

Non je ne le suis pas
Je t’ai dis de me foutre la paix
Dégages !!!

Je ne peux pas

Je m’en fous dégage de là !!!
Fous moi la paix !!
Tu crois pas que tu m’as déjà assez pourrie la vie !!
Vas voir quelqu’un d’autre !!!

Je peux aller voir un de tes amis
J’ai le choix
4 corps de rêves idolâtrés
A torturer pour mon plaisir
Je pourrais mes faire souffrir
Comme je te fais souffrir
Tu ne peux pas savoir à quel point
Cela fait du bien…

Fermes là ordure !!!
Je t’interdis de les approcher !!!

Comment veux tu m’en empêcher…
Tu comptes me tuer ?
Tu sais bien que si je meurs…
Tu devras mourir aussi
Tu sais que je pourrais te pousser à crever
Dans la misère
Torturé psychologiquement
Et tous ces journaux qui seraient heureux de ses premières pages…
Et toutes ces personnes que je pourrais faire souffrir indirectement
J’en frémis de plaisir rien que d’y penser…
Tu es sur de ne pas vouloir me faire plaisir… ?

Arrêtes…

Souffrirais-tu Kai ?
Tu sais qu’il faut être fort
Tu sais que je profite de tes faiblesses…
Chacune de tes larmes est pour moi une porte
Je pourrais commencer dès maintenant…
Je dois juste attendre que tu craques…
Ce n’est pas un problème
Attendre je ne fais que cela
J’attends le plaisir
J’attends que tu craques
Et la je prendrais mon pieds
Je te boufferais de l’intérieur
Comme tous ces soirs où tu es triste
Tu ne peux pas savoir comme cela m’excite
De te voir morfler…

Mais fermes la je te dis !!
Fermes la !!!!
Tu ne m’auras pas
Tu n’auras personne !!!
Demain tu seras reparti !!

Je n’ai pas l’intention de partir

JE TE DIS QUE TU VAS DEGAGER !!!!

Ooooh tu t’énerves…
C’est très bien mon cher
Je vais bientôt m’amuser
Tu commences à perdre ton calme
Tu retiens tes larmes
Mais tu vas craquer
Tu te crois fort n’est-ce pas ?
Tu n’es qu’une vermine
Je peux t’écraser tu sais…

Dégages…DEGAGES !!!

Tiens…Ca commences…
Tu es prêt pour une nouvelle nuit avec moi ?

Dégage…Je te hais…Dégages je te dis !!!

Tu n’es pas très poli chez Kai
Pour la peine
Tu sais ce que je vais te faire

Arrêtes…Je t’en supplie…Arrêtes…

Tu es minable
Tu me supplies…
Tu me dégoûtes
Tu n’es qu’un faible
Pour la peine je vais te montrer ce que c’est
De se sentir faible et seul…

Non…Arrêtes…

Je n’ai pas encore commencé…
Je n’entends que ton inaudible voix
Qui me supplie
Comme une gamine
Tu n’es qu’un gosse…
Que le spectacle commence…

***

Il a recommencé…
Cette pourriture ne peut pas me laisser en paix
Comment est il arrivé là
Qui est ce ??
Pourquoi moi ??
Tout a commencé il y a quelques mois
Après une grosse tournée
Nous étions tous épuisés
Nous étions heureux de rentrer,
Heureux de retrouver nos proches
Que ferions nous sans eux
Quand nous sommes rentrés
J’ai rencontré une charmante jeune fille
Une amie de la famille
Elle était charmante
Elle se nommait Ina
Dès que je l’ai vu, j’étais fasciné par ses yeux verts
Je ne pouvais m’en détacher
Nous sommes devenus très proches
Très amis
Puis il y a 4 mois précisément
J’ai décidé de me lancer, tout lui avouer
Quand je suis arrivée chez elle…
Sa mère était en pleurs…
Toutes les personnes présentent l’était…
D’un coup j’essayais de ne pas comprendre
Son père s’approcha de moi
Croyant que j’avais été mis au courant
Il m’annonça qu’il était vraiment désolé et il qu’il comprenait ma peine
Mon bouquet de lys amoureux se transforma en un funeste présent mortuaire
Et c’est ce jour là qu’il commença à apparaître
Nous devions tous profiter de notre semaine de repos en famille
Moi j’ai passé ma semaine au lit
Pris d’une fièvre incroyable
Il me semblait que je sombrais dans la démence,
Quelques jours plus tard j’avais la conviction que cela n’était plus une simple impression
Je l’ai sentit arriver
Il prenait ses aises, s’installait, s’encrait lentement mais sûrement
Il ne se manifesta pas tout de suite mais je savais que ce moment crucial allait arriver
Je ne me doutais pas que cette chose fut aussi violente
Deux semaines exactement après l’annonce de la mort d’Ina
Je passais une nuit des plus agité
Cette voix hantait mes pensées
Je ne pouvais la contrôler
J’étais contrôlé par une autre personne
Cette autre personne était comme moi
Elle vivait en moi
Mais me haïssait
Le lendemain matin à mon lever
Je l’entendis se manifester
Me répétant sans cesse que j’étais minable
Que je n’avais pas eu le courage d’agir avant
Qu’elle était morte par ma faute
Que cette voiture ne l’aurait pas écrasé si j’avais eu la délicatesse de l’emmener
Chaque erreur, même la plus bénigne, se transformait en la pire catastrophe planétaire
Et toutes ces catastrophes avaient un unique déclencheur
Moi
Sifflant ces horreurs sans cesse je finis par m’affaiblir
La journée, il se taisait, de temps en temps, il réagissait, mais je l’ignorais
Mais le soir, le soir j’étais à sa merci
Et ce soir est celui que je redoute le plus
Cela fais déjà 15 semaines que Ina est morte
Nous sommes samedi…
Elle est morte le samedi matin en allant travailler
Chaque samedi était une torture
Ces soirs là…il emplissait ma tête d’image factice
Représentant l’accident
Je voyais ses si beaux yeux verts se ternir…
Je voyais son si beau visage maculé de sang
Je la voyais agonisante…Ne pouvant agir…
Oui j’étais là…
Et je la regardais mourir…